Netflix, Prime Video, Disney+, Salto… Les plateformes de streaming font désormais parti de notre quotidien. Fin 2020, c’était plus de 8 millions de foyers qui consulter ces plateformes1. Cependant, un problème se pose avec le contrôle d’accès aux films voire le contrôle tout court. Disney est par exemple prône à modifier ses films pour tenter de les rendre intemporels, quitte à édulcorer voire dénaturer ses films.
Le bon exemple MK2 en 2020
En avril 2020, Netflix annonçait un partenariat avec MK2 permettant de diffuser en ligne des films du patrimoine français comme Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy ou international avec des films de Charlie Chaplin. Le partenariat portait sur une cinquantaine de films pour l’année 2020. La mise à disposition de ces films était forcément une bonne nouvelle.
Cependant, cela pose la question de la visibilité de ces chefs d’oeuvre ou de ces classiques en temps normal. Autrement dit, l’utilisation exclusive de ces plateformes rendrait difficile voire impossible l’accès à certains films. Bien entendu, rien n’empêche de regarder la télévision, d’acheter un DVD/BluRay ou un film à la demande. Mais cela demande de débourser quelques euros en plus pour un achat qui, dans le cas de la VOD, est temporaire ou disparaitra si la plateforme ferme ses portes ou qu’on ferme son compte.
Le contre-exemple tontons flingueurs
Certains clients font parfois le choix de se passer de télévision, quitte à être tributaire des catalogues de Netflix et cie… au point de ne pas forcément avoir accès aux films et à la culture locale. Les Tontons flingueurs est en effet un exemple parmi d’autres. Ce film n’est pas disponible en streaming. Il ne l’est qu’en VOD, c’est à dire payant.
Quelle différence avec l’achat de DVD? Le fait de disposer de films « gratuits » sur une plateforme comme Netflix ou Prime Video incite à visionner ces films, sans vouloir passer à la caisse. Les jeunes générations ne pouvant pas ou les personnes n’ayant pas le budget ou l’envie de passer à l’étape paiement feront l’impasse sur de nombreux films n’étant plus à la mode ou ne correspondant pas à une cible classique. En conséquence, certains réalisateurs ou artistes du cinéma passeront aux oubliettes alors que leurs films font partis des films cultes. Pas sûr que la nouvelle génération connaissent les classiques de François Truffaut, Charlie Chaplin, Alain Resnais ou Buster Keaton.